Saturday, January 31, 2009

Difficile à avouer parfois ...

...qu'on est heureux d'avoir fait un disque qui ressemble à ce dont on rêvait ,on se sent un peu superstitieux , on a peur que les autres ne partagent pas cet enthousiasme et pourtant cette nuit jusqu'à cinq heures trente du matin , occupés à faire quelques prémixes et donc de tout réécouter , Vincent Artaud (arrangeur) Gilles Olivesi (ingénieux du son ) et moi (on se connait )étions comme des mômes en train d'ouvrir leurs cadeaux un matin de Noël, quelle aventure ... Une choses est sûre, ce disque ne ressemble pas à grand chose de ce que je connais (bonne , mauvaise nouvelle?)Bonne pour moi , sûr pour nous c'en est une bonne de nouvelle .Peut-être que certains vont détester , c'est possible , et finalement, est-ce vraiment si grave, mais je pense que certains vont nous suivre sur ces chemins où les styles se baladent main dans la main , en souplesse , amis sur une avenue de fleurs de toutes les couleurs .En tous cas , ce disque a été fait pas très loin d'où j'imagine qu'est la vie dans ce qu'elle a de beau , de troublant , dans ce qu'elle offre de découvertes de surprises de rencontres , d'alchimie , ce moment, c'est une rencontre entre mon enfance , Wyatt et ses sommets étranges , mon amour du Jazz ,de ses correspondances avec d'autres musiques , les couleurs de l'écriture classique mon envie de découvrir des musiciens ,de les aider à trouver certains recoins d'eux qu'ils ne connaissent peut-être pas encore, à les faire découvrir à ceux qui ne les connaissent pas encore .C'est aussi le début d'une aventure , et ça l'aventure , j'aime ça , profondément .
Hope you'll like it !

Friday, January 30, 2009

dans le blog de Jean Jacques Birgé (à lire chaque jour pour plus d'éveil)

L'ONJ et ses fantômes

Par Jean-Jacques Birgé, dimanche 25 janvier 2009 à 00:46 :: Musique


Vendredi soir, le nouvel ONJ faisait sa première apparition sous la forme d'une répétition publique du projet Around Robert Wyatt à la Dynamo de Banlieues Bleues à Pantin. Son directeur artistique, Daniel Yvinec, avait pris soin de faire distribuer un petit texte en fixant les termes : "Si certains musiciens vous tournent le dos, ne vous formalisez pas, c'est pour mieux communiquer avec leurs semblables, indirectement vous devriez en bénéficier... Il est possible par ailleurs qu'il soit nécessaire de faire quelques mises au point au cours d'un morceau qui de fait ne sera pas donné dans son intégralité. (...) N'hésitez pas à déambuler dans ce lieu pour trouver un emplacement qui vous convient, à vous promener pour mieux voir ou mieux entendre. Vous pouvez même, si le cœur vous en dit, vous frayer un chemin, entrer dans la forêt des pupitres pour vivre quelques instants au cœur de l'orchestre..." L'enregistrement du disque qui sortira le 23 avril commence d'ailleurs aujourd'hui dimanche. Peu de spectateurs osèrent céder à l'invitation si ce n'est les photographes s'en donnant à cœur joie.
Jazz Magazine m'ayant commandé cinq épisodes sur les préparatifs de ce nouvel ONJ dont le dernier reste à paraître, je rappellerai néanmoins les enjeux de ce premier projet en citant encore Yvinec : "Bien souvent, on enregistre des disques en posant dans un premier temps les bases instrumentales. On y ajoute ensuite la voix. Il m'a toujours semblé étrange de faire entrer le personnage principal à la fin du film. Around Robert Wyatt inverse le processus en utilisant les voix a capella comme point de départ." Étrange impression onirique de voir les dix jeunes musiciens s'exécuter sous les limbes vocales de Wyatt, Daniel Darc, Yaël Naïm ou Rokia Traore. De tous ces bienveillants fantômes ne manquaient que Camille et Irène Jacob parmi les invités annoncés. On se plaît à rêver à ce qu'en ferait un Bashung... Les arrangements de Vincent Artaud (sur la photo à droite d'Yvinec, avec le guitariste Pierre Perchaud) offrent l'avantage d'ignorer les originaux en ne se référant qu'aux voix, proposant des chansons une interprétation qui évite soigneusement le clonage forcément décevant.


Jazz, tout en restant fidèle à la couleur "classique" européenne de l'arrangeur et en lorgnant vers une pop où tel crescendo me fait irrésistiblement penser à la fin de A Day I The Life, l'École de Canterbury sachant parfaitement ce qu'elle doit aux quatre gars de Liverpool, la musique joue des effets d'ensemble plus que de chorus inutiles tant la voix est le soliste de ces évocations. À la pâte des cuivres s'ajoutent parfois les timbres étranges de Joce Mienniel transformant sa voix dans le logiciel Usine ou de la pianiste Ève Risser penchée sur les cordes de son instrument lorsque l'une et l'autre n'assurent pas leurs parties de flûtes. Sur la photo, on découvrira Sylvain Daniel au cor d'harmonie, Antonin Tri Hoang, Rémi Dumoulin et Matthieu Metzger aux anches, Guillaume Poncelet à la trompette. Le claviériste Vincent Lafont a finalement rejoint la petite bande en remplacement de Paul Brousseau tandis que la batteur Yoann Serra dirige ce passage rythmique.
Écouter ainsi les chansons de Robert Wyatt ou celles de ses amis John Greaves et Elvis Costello produit une impression de voyage, un déplacement étrange que les voix désincarnées mais extrêmement présentes renforcent en émotion. Connaître véritablement de quel bois se chauffera l'ONJ exige d'entendre l'ensemble des trois projets 2009. De quelle liberté jouiront sur scène les interprètes ici plus musiciens de pupitres que personnalités engagées ? Les arrangements très écrits d'Alban Darche pour le second programme en hommage à Billie Holiday, Broadway in Satin, créé le 7 mars à Saint-Ouen, leur laisseront-ils une plus grande d'initiative ? Faudra-t-il attendre le film muet Carmen à l'Opéra Comique dont les musiciens écriront eux-mêmes la partition sous les traitements électro-acoustiques du pianiste Benoît Delbecq pour découvrir toutes les ressources de ces jeunes gens pour la plupart encore inconnus du public ? Vous le saurez lors du énième épisode de cette excitante aventure !

things to come

qq notes sur des improvisations , livrées en l'état...

........................tout cela sera bien sûr écouté , réduit concassé comme une vielle bagnole qu'on a de la peine à livrer à la casse.


Impros / Sea Song(à partir de l'écoute préalable de Sea Song )
1/Mat/Sly/Joce
1/ noisy /sax slap / TB climat nappe fin pas mal /
2/ Avec Vincent / début TB / phrases un peu hors contexte
très beau passage rythmique

2/Antonin/Eve/Vince
1/ Morton Feldman partie étale TB longue avec bcp de bonnes choses

3/Antonin/Eve/Vince/Poncelet
plus jazz / tb colors claviers / Eve

N.B IDEE METZGER mélanger tt les impros sur la bande du début et laisser partir chacun sur son truc .
4/Eve/Vincent
Eve long / Vincent court
5/ EVE intro interlude parfait / edit rester le truc speed à mixer très bas
6 / EVE vive l'auvergne (Aubrac) TB
7/ Remi /Joce/Mat/Antonin acoustique
Remi leads T beau début avec la bande (à écouter ss la bande ) pas mal les sons courts ensuite mais un peu trop french jazz ,(première fausse fin superbe ...sons ambient pas mal , rythmiques prendre la partie où Sea song est cité
8/Pierre /Guillaume /Yoann/Vincent ( pas de départ Sea Song)
Très classe, attention au In a Silent Way syndrome
Des moments exceptionnels
IMPROS DIRIGEES
1/ cloches
2/ + Groove

eh alors ?

30 de janvier

Nous sommes à l'aube de la fin (quelle formule...),du disque, nous avons depuis dimanche enregistré treize ( !)titres et une bonne palanquée * d'improvisations à 1 , 2 ,3 4 10 etc.
Il faut juste penser maintenant à ne rien oublier , à ne pas laisser partir un de ces merveilleux personnages sans être sûr que tout (ou presque ) est là.
Sujet de thèse = Aviez-vous remarqué que la "nouvelle génération " d'altistes (au sens saxophonistique du terme ) ne cherche en aucun cas à séduire celui qui écoute par de artifices , effets sonores, vibratos intempestifs .(son droit , direct au plexus )???
* Une palanquée est un groupe de plongeurs effectuant la même plongée (même durée de plongée, même profondeur et même trajet)

29 et demi

Jeudi 29/01/09
suite des opérations , Studio Sextan, Malakoff
Après avoir mis en boîte un "just as you are" assez poétique , me semble-t-il ,(on en saura plus dans quelques jours )-Il faut lui ajouter aujourd'hui quelques décorations en apparence futiles qui en feront out le charme , instruments jouets , voix lointaines, textures diverses.
L'after lunch (assez moyen d'ailleurs le fameux lunch ) a consacré à la pratique de l'improvisation.J'ai mis dans le casque de petites formations issues de l'orchestre des passages de "Sea Song " afin qu'ils servent de point de départ à des improvisations.Nous avons ensuite fabriqué deux longues improvisations que je dirigeais depuis la cabine , micro en main , chacun réagissant à des consignes données au fur et à mesure , du type "faîtes tous des cloches, puis "des sons longs étals", très doux , vents répétitifs sur des métriques différentes,pas de notes , à trois claviers, la basse rentre une pulse obsessionnelle pendant que l'orchestre reste sur des couleurs ambiantes etc.etc., bref des choses qui semblent un peu simplettes mais génèrent sur le moment des géométries et des couleurs intéressantes...Du coup , nous voilà avec beaucoup de matière dans laquelle il va falloir dérusher , couper coller, éditer, et faire un triple album ...Bon , enfin , il va falloir réfléchir à tout cela ...il y a eu aussi un interlude d'Eve au piano préparé dans lequel se catapultent gamelans, harpes célestes et percussions ésotériques ...Faire le tri, choisir , il vaut mieux avoir le choix que l'embarras comme disait le philosophe .

Thursday, January 29, 2009

Just as you are Jeudi 29/01 /

Just as you are (voice Yaël Naïm)
On va dans une direction de maigre, un mouvement d'horloge , que l'on trouve peu à peu en faisant tourner le couplet en boucle , on passe un peu de Tim Burton à Gil Evans en l'espace de qq secondes , voyons si ça peut fonctionner ...

pour les adeptes du télégraphe , un résumé abstrait de la journée du mercredi 28 Janvier

MERCREDI 28/01
9/ KEW RHONE (11h33) voice Wyatt
Un pain de clar à réparer (cf Guillaume )

monté
Guitare better prise pénultième, antépénultième
10/GEGENSTAND (15h) /Voix Wyatt
TK 1 TB TK Solo tpte un peu forcé , solo guit très classe surtout les partie très rythmiques coda guitare trop longue ( poss edit ???)
TK 2 beaucoup moins bien
TK 3 avec Bass /Syl
Flûte TB sauf phrase ss effet
+ Groove much better , check Rhodes /Piano interaction
Tpte solo TB , guitare moins bien que Tk 1
Choisir entre TK 1 et 3

TK 4 w/ Bass Rhodes TB
TK 5 w/bass solo Poncelet TB , solo Perchaud qq errances
Tutti Gegenstand (17h01)
1/ ps bon
2/ mieux mais bof
3/ bof
4/ bof le début après mieux
5/ Mieux
6/ Best so far
7/ non
8/ss clic (not bad)
9/Ss clic
SOLO PERCHMAN 1 BEST
11/ Rangers in The Night (voice Wyatt)
TK 1 interrompu pas de basse (début T B )
*TK 2 TB * Eve pas contente , moi j'aime bien , gillolivesiossi
TK 3 Not bad , solo moins bien …(un peu busy )Eve agrees
TK 4 très bel eff flûte à 19'50,

12/Te Recuerdo Amanda 19h




TK 1 pas mal , tt vibrato intempestif doit être proscrit
TK 2 better (vibrato Metzger no no …)Antonin +
Prise de base +
Prise voix OK (couple)
Prise vents+ piano (super)+ guitare à la basse (micro ambiance )

La Transformation de Te Recuerdo Amamanda / Fin de journée Mercredi 28 Janvier

12/Te Recuerdo Amanda 19h


Sur base d'instruments jouets+flûte à bec , les parties de vents sont chantées, le tout enregistré par un couple de micro avec un vrai son de pièce , même chose pour les vrais vents , vibrato Marcel Mule & son ensemble .Le tout sauve ce morceau d'une sérieuse menace de disparition , ne gros , on a amaigri tous les sons, et du coup , la voix nue de Wyatt trouve sa vraie place , on dirait qu'il est dans la pièce .Du coup , on a là ss doute un des moments magique du disque .
fin des hostilités 21 h , départ à Belleville pour une soupe avec mon camarade Artaud , la fatigue fait la part belle à une certaine dose de connerie.

en cherchant des sons de theremin ,je retombe là-dessus, enjoy ...

Wednesday, January 28, 2009

Si on y réfléchit bien .

Vous abattez des arbres pour élever des asiles afin d'abriter des gens qui sont devenus fous de ne plus jamais voir d'arbres
James Thurber

le second jour

Voilà qq notes en vrac , pour vous mettre dans la confidence , désolé si ce n'est pas d'une absolue limpidité , mais les confidences , ce n'est jamais vraiment limpide.

1/Vandalusia voix Wyatt (Pierre) /
Place du clavier / traitement son guitare /son de cymbales /
Take 4 , best (à vérifier)/
Take 5 pas de delay sur basse
2/ Poor little Alfie Voix Rokia Traore ( Rémi)
take 2 TB , beau solo, take 3 (solo 1 peu moins bien) Entrée drums TB ad lib Super.take 4 take 5 , ss doute la meilleure pour l'ensemble (drop de basse à mettre sur la prise choisie)
3/Shipbuilding voix Yael Naïm (prise choisie)
refaire la basse avec Sylvain (+ Mc Cartney ).
+ intention ds les vents (un peu plus tendu + Brass band anglais)
take 2 pas mal + brass band
3 début (très court mais bien )
4 TB virer entrée cymbales drums (ss doute la meilleure )
5 avec basse sans cor
31'10 retrouver un ré tpt.
rere 1er solo Antonin super ad lib fin super
Solo 2 ad lib début TB
Solo 3 entrée géniale
On garde la dernière rythmique

In da Box

lieu , studio Sextan , durée de cuisson :trois jours.
Effectif 10+ 4+2
Lors de ce troisième jour d'enregistrement , nous avons mis dans la boîte cinq morceaux de choix de "Around robert Wyatt"
Mardi
4/The Song (11h 02)chanté par Robert Wyatt
5/Oh Caroline (12h21)chanté par Daniel Darc
6/ Alliance (15h04)chanté par Camille
7/ Del Mondo (17h)chanté par Irène Jacob
IMPROVISER ENSEMBLE SUR ALIFIB , libre sur la voix
8/Alifib chanté par Rokia Traore
Pour chaque morceau, nous faisons environ 5 ou 6 prises, généralement , on atteint des sommets religieux à partir de la quatrième prise.
Globalement , on arrive à des choses qui sont assez proches de ce que j'imagine depuis quelques mois ...Et de ce qui a été aussi le centre du travail à quatre mains avec l'excellent Vincent Artaud ...C'est assez jouissif , globalement.

Tuesday, January 27, 2009

j'aimerais bien tenir un journal de bord de ces séances de Robert Wyatt tant il s'y passe de passionnantes choses mais justement ....

Monday, January 26, 2009

On change de batterie , une vielle Gretsch prêté par notre précieux camarade Julien Jolly (elle renvoie aux oubliettes une pauvre Yamaha neuve mais déjà vielle .)
Une matinée consacrée à la mise en place , au repos et à la méditation , on devrait s'inquiéter , quand va-t-on réellement commencer ? Pourtant , on ne s'inquiète pas (outre mesure)
Et puis à partir de 15h , coup d'envoi, et là , tout semble assez naturel , chacun trouve sa place dans la petite maison du son ,au fur et à mesure des prises , et les choses se placent , les timbres se marient , d'une façon à la fois naturelle et saisissante.

Nous sommes en studio , et voilà

qq notes , prises à la volée , durant quelques moments de thé café et additions diverses

RECORDING WYATT
Dimanche 25/05
Son Batterie, installation , galères diverses , un peu de Kew Rhone , en bref , rien …
doit-on s'inquiéter ?Il y a des abricots secs , des dates de l'encens , du thé vert , du café , les bonnes personnes aux bons postes , une vibe générale vivante taquine et chaleureuse, donc on ne s'inquiète pas , et on dort bien ...

Le 23 janvier, pour ceux qui n'y étaient pas, pour ceux qui y étaient , merci l'atmosphère y était chargée en douces vibrations

Nous avons joué à la Dynamo de Pantin ,Voici de quoi il s'agissait , en bref
Orchestre national de Jazz / première répétition publique /La Dynamo 23/01/2009
CECI N'EST PAS UN CONCERT
Quelques recommandations utiles à l'usage des participants.
Bienvenue à tous .
Dixième jour de travail de l'orchestre national de Jazz , en résidence au plus beau laboratoire de Pantin , la Dynamo …
L'orchestre vous accueille dans la confidence d'une séance de répétition préalable à l'enregistrement de son premier album "Around Robert Wyatt" qui sera publié le le 29 Avril 2009
Si certains des musiciens vous tournent le dos , ne vous formalisez pas, c'est pour mieux communiquer avec leurs semblables, indirectement vous devriez en bénéficier ...
Le son que vous percevrez n'a pas été conçu pour offrir des conditions de concert mais pour le confort des musiciens durant ces dix journées studieuses, il faudra en tenir compte également.
Il est possible par ailleurs qu'il nous soit nécessaire de faire quelques mises au point au cours d'un morceau qui de fait ne sera pas donné dans son intégralité.
Un mot sur le projet :
Bien souvent , on enregistre des disques en posant dans un premier temps les bases instrumentales,on y ajoute ensuite la voix .Il m'a toujours semblé étrange de faire entrer le personnage principal à la fin du film . "Around Robert Wyatt" inverse le processus en utilisant les voix a capella comme point de départ .
Il restait à rêver un casting , trouver son chemin dans la boîte à joyaux façonnés par ce personnage à part.Imaginer qui pourrait chanter quoi, jouer sur les contrastes, les surprises.
Ont participé à ce projet
Robert Wyatt , bien sûr ,puis
Camille
Yaël Naïm
Rokia Traore
Irène Jacob
Daniel Darc ….Et d' autres à venir.
A partir de leurs voix nues, nous avons imaginé des couleurs , des harmonies , des scénarios et l'arrangeur Vincent Artaud a mis tout cela en forme et en notes.

N'hésitez pas à déambuler dans ce lieu pour trouver un emplacement qui vous convient, à vous promener pour mieux voir ,ou mieux entendre, vous pouvez même si le cœur vous en dit vous frayer un chemin entre la forêt des pupitres pour vivre quelques instants au cœur de l'orchestre …
Bonne soirée et merci d'être là pour le tout début d'une aventure.

Tuesday, January 20, 2009

sacré Igor

Lorsque rentrant d'une longue journée qui a sonné comme un interminable malentendu , on enfourne dans une platine la symphonie des psaumes de Stravinski s'estompent comme une sorte de grand "fade out" les ombres vilaines de ces petites choses qui nous fâchent et arriveraient presque à nous faire croire que les choses ne sont pas ce qu'elles sont .

Sunday, January 18, 2009

chappe t' heure fort

Penser 4
Cortazar "cite" Charlie Parker : "cette phrase je l'ai joué demain" et toi tu
"recycle le futur". Quel est le temps de la musique ?

Le temps de la Musique , c’est le temps des Hommes …
C’est le cas de plus en plus , quoi qu’on en dise puisque la Musique prend plus d’espace encore qu’elle n’en prenait avant.Toutes les générations pratiquent le Mp3,un sport à haute baladeur…Pas un magasin sans musique,pas un hôtel sans musique,pas un restaurant sans musique…L’appétit est là , les gloutons aussi …Simplement , on ne leur donne guère le temps de réfléchir et on les prive peu à peu de ces outils de réflexion…ça simplifie les choses pour fourguer de la marchandise …La Musique,comme tout de qui est Idées –la politique par exemple –passe maintenant assez inévitablement par le canal des professionnels de la communication et de la vente (massive ou artisanale),ça devient complexe de démêler le vrai du faux , de savoir qui chante juste et ne nous mène pas en bateau …
Quant au temps …Pour y revenir plus précisément, puisqu’il y a de la marge et de l’espace - donc du temps -dans ces questions ,c’est la matière première de la Musique,c’est la Grande Synchronie ,c’est aussi le plus beau des terrains de Jeu .Le Temps de la Musique commence toujours Demain …
Jouer demain, Recycler le Futur …Tout cela, c’est probablement aussi cet espace de liberté de l’artiste qui peut se promener un peu à contre courant, qui est là aussi pour offrir cette bulle d’air à ceux qui ne l’ont pas sous la main.
Souvent , lorsque je produis des disques (on dit aussi réaliser ou en être le « directeur artistique » ), je suis confronté à la peur de certains musiciens d’enregistrer quelque chose qu’ils ne pourront pas reproduire sur scène avec leur formation , les moyens qui leur sont donnés …Je crois que lorsque l’on fait un disque ,il ne faut surtout pas s’embarrasser de ce type de problématique …Faire un disque c’est aller où l’on veut , jusqu’au bout de son idée…Il y aura toujours quelques personnes pour vous suivre si vous allez jusqu’au bout , ne faîtes pas un disque en pensant aux tourneurs , aux magazines , à vos carrières …ça , on y pense peut-être après , mais ça ne doit pas être contenu dans la boîte …Faire un disque , c’est aller où l’on veut , personne ne peut vous empêcher, peut-être si vous êtes Madonna , et encore …Faire un disque , c’est fermer les yeux , et peindre ses rêves en sons …l’Après viendra naturellement si vous êtes allés au bout …

penser 3

Penser 3


Mais on peut certes tout apprendre, mais est-il encore possible de jouer le
jazz comme une première langue à un moment où il est généralement appris de
façon scolaire. Dans une interview de Federico Fellini (les italiens sont en
force dans cet épisode), il datait ses projets très antérieurement au moment où
il en avait l'idée. Depuis quand existe un projet que l'on réalise ?


Le terme « première langue » est intéressant, j’ai souvent pensé à cette histoire de première et de seconde langue .Pour moi , c’est une chose assez claire , en tant qu’individu ayant vu le jour dans il était une fois dans l’Ouest de la France.Je me balade aussi pas mal à droite à gauche , j’ai vécu à New York deux années durant et y retourne très régulièrement …Peut-être le fait d’être si proche de cette culture m’a fait réalisé à quel point j’en suis loin…Et pourtant , Dieu sait si je me contrefous de ces histoires de nationalité ,du Football en bleu ,du terroir et de la Joconde …
Le jazz, tel qu’il est vécu par ceux chez qui il a vu le jour n’a pas le même parfum,la même pulsation , la même énergie …Il est d’ailleurs fort différent d’une côte à l’autre des Amériques (West et East,on en a même crée des appellations contrôlées …)
Je crois qu’en tant que musicien (et cette fois de Jazz , puisque cela semble être le sujet …),et en tant qu’expatrié du Jazz , je ne le parlerai réellement jamais avec le bon accent ou alors comme Yves le Cocq imite Jacques Chirac,c’est à dire moins ou plus Chirac que l’original, en forçant un peu le trait …On peut s’en rapprocher … Mais finalement, quel intérêt ?
Voici comment j’opère, en ce qui me concerne, bien sûr, cela n’engage que moi…
Le jazz , je le travaille à la maison , je m’en imbibe , comme de mille autres musiques (aujourd’hui la pratique effective du jazz sur disque , sur scène , à la maison doit représenter quarante pour cent de mon temps …)Je m’en imbibe , disais-je , je me fourre le nez dans les standards ,qui sont pour moi un sujet d’émerveillement sans cesse renouvelé et ont eu un impact extraordinaire sur la musique populaire d’aujourd’hui .J’absorbe , un maximum de choses , de notes , de films , de techniques,de regards ,de soleils …Ces merveilles accumulées constituent une forme de terreau qui favorise la pousse de ma petite personne artistique. Ensuite , comme je le disais dans ma réponse à la question 1 , il n’est pas question pour moi de réfléchir trop…J’essaie juste de trouver dans quel sens va mon folklore, de sentir ce que je peux raconter à partir de tout cela et aussi à partir de ce « rien » qui n’est jamais vraiment rien puisqu’il y a nos mémoires …
Donc , on va dire que je jazze dans mon espéranto…Et plein d’autres le font … Un gars comme Minvielle, que je côtoie régulièrement jazze scatte et rappe en gascon , il étudie les accents … Les scandinaves ont commencé très vite à brouter dans la prairie du voisin ou plutôt à inventer leur « Jazz » ,empreint d’un folklore ,le leur … Comme le Jazz de Jarrett, de Paul Bley ou de Metheny qui doit autant à Bud Powell , Ornette, Ahmad Jamal qu’à Pete Seeger , Joni Mitchell et George Jones …
J ‘aime bien le nom d’ARFI , l’idée d’une association à la recherche d’un folklore imaginaire,c’est un truc qui me plait depuis tout petit lorsque j’allais au Dunois écouter Sclavis en solo et que j’étais épaté par la force du bonhomme, par sa capacité à coller l’instant au dixième près …
De toutes façons,si on regarde bien , le Jazz , cela a toujours été un très joyeux bordel et une géante partouze d’influences…Les Afriques ,L’Amérique(du Nord, du Sud …) , Tout le monde s’en mêle et apporte son manger au pique-nique .Parfois , on mord un peu dans le sandwich du voisin et on le questionne sur les ingrédients , la confection.La culture , alors circule gaiement , comme elle devrait le faire toujours …
A propos de l’idée de« Projet » et du dossier Fellini …Il y a quelques années , à une époque où je ne jouais encore « que »la musique des « autres », j’avais sans trop réfléchir , collecté lors de mes voyages musicaux une multitude de sons… Dans les bus, les avions , les villes , les champs et les chambres d’hôtel.J’avais aussi consacré beaucoup de temps à l’observation des autres , de leurs réactions , de leurs méthodes de travail en studio , sur scène et partout ailleurs…
Lorsque l’envie m’a pris de consacrer du temps à cette petite musique intérieure et que j’ai fabriqué « Recycling The Future »,mon premier album, je me suis aperçu dès le premier jour que je savais exactement ce que je voulais faire, je comprenais soudain le sens de cette longue période de collectage et d’observation.La musique , peu à peu , prenait forme et , dès le premier jour d’enregistrement j’ai découvert, étonné , que je savais très précisément ce que je voulais entendre , beaucoup plus clairement que je ne le croyais…Au delà de cela encore,j’entendais prendre forme une musique que j’ignorais avoir imaginé…
C’est pourquoi , j’ai toujours aujourd’hui , quelque soit le projet à venir , la nécessité de donner aux choses le temps de mijoter, de fabriquer un terrain propice à la réception d’idées , de désirs …Il faut se laisser rêver , s’autoriser ce qui parfois ressemble à une perte de temps, à tel point que c’en est parfois douloureux …De là , toujours , émergent ces fameux « projets », de ce petit espace entre le réel et l ‘imaginaire où se nichent de bien belles surprises et de surprenantes parties de nous-mêmes…

Penser la musique aujourd'hui chapteur tout

Penser la musique 2
En parlant de mystère, le chanteur et batteur Aldo Romano disait hier soir
sur TSF que c’était génial que tous les jeunes musiciens de 20 ans sachent
jouer
le blues. Le blues a souvent été compris comme une expression de la
souffrance inventée par des gens qui souffraient. Si tous les musiciens de
20 ans
savent jouer le blues, est-ce à dire qu’ils souffrent tous, qu’ils savent
tous
partager intérieurement la souffrance des autres ou encore que la
souffrance peut
s’apprendre à l’Académie ?

On soulève un problème à angles multiples .Je pense qu’Aldo parle de
compétences (il serait intéressant de lui poser la question )…Compétences
dans le sens de la maîtrise d’un langage. Charlie Parker, on le sait, a
passé sa vie à « travailler » le blues et l’anatole(une séquence
harmonique très usitée appelée Rythmn Changes en Anglais puisqu’elle
trouve ses racines dans le I Got Rythmn de Gershwin ).Il y a là-dedans ce
que le Jazz compte de plus usité en terme de progression harmonique
…Travailler cela ,c’est être armé, entraîné pour pouvoir faire face à de
nombreuses situations musicales et le travail d’un musicien c’est aussi
cela , c’est aussi cela sa vie …Et la vie de Bird , comme ne le montre que
très peu Eastwood dans son film (qui très certainement partait d’un bon
sentiment) ,ce n’est pas que la seringue , le racisme et l’errance ,c’est
aussi l’histoire de quelqu’un qui dix heures par jour se donne les moyens
d’exprimer son blues , d’être connecté à ses états d’âmes,comme Richter ,Coltrane et Dutilleux …
L’idée de souffrance , on peut aussi s’en méfier …Elle ne valide pas un propos artistique …
Bref…Ce qui peut s ‘apprendre à l’Académie,c’est un langage …et le jazz , c’est aussi un langage, …Avant ,il s’apprenait sur scène essentiellement et c’était une musique de tradition orale…Aujourd’hui , on a accès à tout mais le plus souvent c’est du « seconde main » ( par l’image,le disque, internet…)On ne peut plus aller écouter le son de Billy Higgins en direct(et de près) pour mieux en saisir les secrets,on ne peut plus voir Mingus ou Monk diriger leurs groupes , entendre le ténor de Dexter faire trembler les murs du Vanguard …L’essentiel, tout le monde le sait (espérons-le) n’est ni dans les livres ,ni dans les classes mais parfois , sur les bancs d’une école ,on croise le regard plein d’histoires de quelqu’un qui a vécu et qui vous transmet une petite flamme , de celles qu’on entretient avec la précaution de l’homme des cavernes pour tenter d’en transmettre le secret à son tour …
Le blues,au sens de l’expression d’une souffrance est partout,dans la musique des roumains ,dans les pages de Chopin,de Messiaen ,de Ligeti,dans l’apparente transparence de Mozart,dans la transe de Fela , dans les malices de Bill Frisell et les sourires d’Armstrong …
Les affaires de blues en tant qu’expression de la souffrance,ça regarde chacun,on n’est pas obligé d’y faire référence…Dans toute musique ,il y a souffrance, elle se cache comme la joie et je n’ai pas envie d’en parler ,chacun la trouvera où il l’entend …

panser la musique . pan , c'est la musique ! Pense , et la musique? pansez-la musique!

retrouvé dans le fond d'un disque dur cet entretien ,d'il y a qq mois (?) , que je vous livre, tel quel , sans pudeur ni trompettes.
Penser la musique aujourd’hui , entretien virtuel avec Jean Rochard.


Question 1 : Pier Paolo Pasolini a dit "Les chefs d'oeuvres du passé sont bons
pour le passé". Doit-on inscrire la musique aujourd'hui dans une
"perspective" délibérément historique et avec quels effets ?
-ça commence fort …Si j’ai bien compris la question , ce vieux Pier cherchait à « du passé, faire table rase … », pas sûr que ce soit une bonne façon de régler le problème du poids des ancêtres , des maîtres ,de leur intimidante et fantomatique présence .Ce serait un peu comme mettre un store sur un paysage ensoleillé ; le paysage reste , la seule différence ,c’est qu’on ne veut pas le voir
…Je ne peux répondre que pour ma pomme sur le sujet …Voilà comment je vois la chose :
-Écouter,étudier,digérer,comprendre,mettre en perspective,tout cela est très certainement un passage obligé ,nécessaire …L’être humain fonctionne de façon étrange et surprenante,on ne sait jamais réellement ce qu’il reste de nos années de formation ,sous quelle forme tout cela va sortir …Comment et quand on intègre les informations …On ne saura jamais ce qui fait qu’un enfant un jour intègre à son vocabulaire un mot qu’on lui avait pourtant répété cent fois…
Personnellement aujourd’hui , lorsque je compose ou joue de la musique , je n’ai très honnêtement aucune idée de qui m’influence , je fuis ce type de parasite ,tout genre de parasite(je ne veux pas savoir pour qui je joue , ni pourquoi… ).Je cherche plutôt à retrouver cette âme d’enfant, une sorte d’innocence nourrie de tout un tas d’histoires (de la musique,de la littérature,du cinéma,de l’amour aussi…) mais je ne cherche pas à mettre tout cela dans une perspective , bien à l’inverse …l’idée est plutôt d’en avoir tant ingurgité que le « lâcher prise est la seule issue »…La recherche de cet état pourrait d’ailleurs expliquer la surconsommation fréquemment pratiquée de produits plus ou moins licites qui facilitent la fabrication d’un univers parallèle …
Je me souviens d’une conversation avec Joe Zawinul qui m’avait confié avoir arrêté d’écouter de la musique le jour où Barry Harris,croisé dans la rue peu après ses débuts à New York , lui avait lancé comme un compliment « Je t’ai entendu à la radio l’autre jour, j’ai cru que c’était moi , bravo mec ! ».Il avait alors rangé sa collection de lp’s dans des cartons pour ne plus jamais la ressortir…

Je suis un chemin parallèle en sens inverse.Ma manière de me libérer du poids de ceux qui m’impressionnent est certainement dans cette écoute insatiable et ininterrompue de musique , de toutes les musiques,tellement multiples et diverses qui ne m’en reste que des couleurs et des idées ,tellement diffuses qu’elles mettent au placard le danger d’influence…Curieusement,j’ai toujours voulu préserver une part de mystère en écoutant pas « à fond »les disques que j’adore , comme si j’avais peur de les « user »,j’ai besoin de garder quelques recoins d’eux que je ne connais pas bien , que je ne comprends pas du tout …Ce si précieux mystère que préserve l’amateur ou l’amoureux.

I N V I T A T I O N (just for you)

I N V I T A T I O N
Répétition publique
AROUND ROBERT WYATT
Avant l'enregistrement de son premier album fin janvier et ses concerts inauguraux en mars,
l'ONJ est actuellement en session de répétition à La Dynamo de Banlieues Bleues.
Cette session se clôturera par une répétition publique au cours de laquelle 
il présentera son programme Around Robert Wyatt
Direction artistique Daniel Yvinec
Arrangements Vincent Artaud
Vendredi 23 janvier 09
à La Dynamo de Banlieues Bleues
de 18h30 à 20h
La Dynamo de Banlieues Bleues
9 rue Gabrielle Josserand 93500 Pantin
Métro 7 : Aubervilliers-Pantin-Quatre Chemins / RER E arrêt Pantin
Bus : 170, 249, 150, 152 + 330
Merci de confirmer votre présence avant le 21 janvier 2009
Emmanuelle Rogeau
Chargée de communication / relations presse
Tel : 01 40 03 72 71
emmanuelle.rogeau@onj.org

Thursday, January 15, 2009

une expression qui parle

"Think outside the box"

Tuesday, January 13, 2009

Citation troisième et définitive

Ils ne sont grands que parce que nos sommes à genoux
Etienne de La Boétie

matière à réflexion vol II

La liberté , c'est ce que permet de faire la longueur de la corde mais il
est important que la longueur de la corde soit bien fixée ...
Anonyme du Poitou, siècle numéro dix-huit

matière à réflexion

Si la liberté d'expression se limite aux idées qui vous conviennent , ce
n'est pas la liberté d'expression. N.Chomsky

Sunday, January 11, 2009

correspondance

Pour les archives et les curieux , voici un petit extrait de correspondance avec Vincent Artaud .Quelques petites choses que peuvent se dire un arrangeur et un directeur artistique ,sans censure, juste pour vous mette dans la confidence


On se résume ////
Shipbuilding(Elvis Costello) /Chant Yaël Naïm
Entrée de la basse It's just a rumour (1ere fois ), vers 0'56 (sur spread),peut-être à la pédale de volume , ou mute
Sur le solo (qui sera de la durée de la maquette arrangement 1 soit 2x + court , soit une sorte de special "para militaire ", genre Brad Pitt revient de la guerre, sain et sauf mais son ami n'est pas rentré , la joie est donc entachée de douleur ...On est sur le port , on voit les visages de ceux qui attendent et de ceux qui rentrent(quelle connerie la guerre)
Éventuellement il y a possibilité qu'Antonin fasse un solo avec beaucoup d'espace (ce qu'il fait très bien )mais sur ce même esprit de backgrounds , genre Ogerman /Joao Gilberto,

Fin diving for pearls , après la phrase dite 2x on passe à la relative sur un
ad lib genre Am Bb Ab , avec dans cette progression , un ou deux accords qui ouvrent (vagina chord) et créent un effet de surprise sans briser la sensation de simplicité pop, cf Stevie Wonder /Steely Dan etc.
Il serait intéressant de faire entrer des cordes qq part , peut-être sur l'ad lib ou avant pour grossir la masse orchestrale , sans que l'on se dise tout de go(!) que ce sont des cordes.
En résumé , maintenir (avec de l'air et qq variations et surprises , l'esprit fanfare anglaise du début ).Dans ce sens , le retour au band sans batterie sur le dernier tour de l'ad lib , avec une ou deux variations et qq ralentis serait opportun
There you go, brozer .
Have fun ,embrasse tes chats .
Rappelle moi leur nom à l'occasion
D.

Dans l'ordre

Je rappelle à ceux qui n'auraient pas suivi le dossier (on ne saurait les blâmer ) que le projet de l'Orchestre de Jazz National , dont je suis devenu l'entraineur officiel consiste à collecter des voix a capella autour du monde de Robert Wyatt , de Robert Wyatt lui-même dans un premier temps qui nous a offert de purs moments de grâce à travers six chansons qui mêlent l' innocence et une grande maitrise vocale ...
Deuxième candidate Camille à qui j'avais confié une des chansons les plus épineuses du grand Bob ,un truc assez inchantable, qu'elle s'est approprié avec une aisance et une personnalité assez effarante ...Alliance, pour les connaisseurs
La suite , demain.
Quelques difficultés à maintenir le rythme blog ces derniers temps , les moments hors travail se faisant plus rares , tendance à les réserver à des échanges avec d'autres homo sapiens ou au voyage par l'image qui a toujours été pour moi un pendant idéal de la musique (Chaque projet qui me happe correspond à une intense absorption de films )...Bref, l'orchestre national de Jazz (tel est son nom )a pris son envol sur la piste de la Dynamo de Pantin (Banlieues bleues) où nous répétons "Around Robert Wyatt" depuis le début de la semaine.J'ai toujours du mal à me réjouir publiquement d'une impression , d'une projection vers un avenir , mais il faut avouer que la tournure prise est assez enthousiasmante , vous méritez bien que je partage cela avec vous , fidèles compagnons de toile ...Dès les premières minutes de répétition , j'ai entendu -peu ou prou- le son que j'imaginais lors des auditions , ce que j'anticipais d'un mariage un peu étrange entre des musiciens venus de monde parfois éloignés mais avec un degré de compétence et une ouverture d'esprit qui laisse augurer des plus beaux alliages.
Cinq jours de répétitions , nous avons les douze morceaux qui constituent le coeur du programme (il en reste deux qui seront vus la semaine prochaine)...
La collaboration avec Vincent Artaud qui arrange ce programme est d'une fluidité absolue , sans doute parce que lui aussi connait le métier de directeur artistique et de fait est très réceptif et réactif , l'élaboration des arrangement a été une incessante partie de ping pong stimulante entre nous deux , chacun connaissant parfaitement les limites de son périmètre et appréciant de réceptionner des balles lancée avec expertise et invention (n'importe quoi cette image ....)
Bon , tréve de glose , tout cela est assez stimulant .
dans le prochain épisode , il faut que je vous raconte qui comment et pourquoi est venu chanter Wyatt ....En attendant , je file ne pas faire de musique pour l'après midi .
P.S Je réécoutais Arve Henricksen , même s'il doit beaucoup à Jon Hassell, que mes oreilles ont croisé il y a quarante huit heures, c'est tout de même un sacré bonhomme .
Cendrillon d'Eric Reinhart et James Woods dans Shark sont actuellement deux de mes compagnons de déconnexion.
Allez, Bonne année .

Thursday, January 08, 2009

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