Pas dans le même espace

"joey baron ,on dirait qu'il n'évolue pas dans le même espace que nous,qu'il voit des choses qu'on ne voit pas",un des belles vraies phrases de cette pluie d'étoiles.

Will you please forgive me

Je suis un peu en vacances à l'heure actuelle ,donc forcément ,je néglige ,je nage ,je baille ,je pense donc je jouis.Loin des ordinateurs,pas trop ,trop loin de la musique tout de même.jarrett,c'est un phénomène dans tous les sens du terme,son arrogance infinie me l'a rendu lointain.Pourtant,j'avais juré de ne pas confondre ses deux mondes,mais là c'était difficile,on en reparlera bientôt.En revanche,hier soir j'ai assisté ébahi à un concert d'une extraordinaire justesse:le quartet de john Abercrombie,que j'avoue avoir rarement écouté ces dernières années(ce genre de choses ,on ne sait pas toujours pourquoi cela arrive...)
Eh bien ,transporté ,je fus ,du début à la fin.Une noblesse sans égal,ces gars-là.beaucoup de maîtise sans aucun étalage,jamais un moment inutile,jamais une note en trop.Mark Feldman(violon)est un puits à idée sur un instrument où les rélexes sont nombreux et parfois étouffants,Abercrombie ressemble de plus en plus à Gepetto et joue autre chose que de la guitare.Quant à Joey Baron,il m'a tout simplement enmené ailleurs,je ne sais pas bien où;une foule d'idées ,un sens de l'écoute et de l'interraction quasi paranormal et une effusion de joie d'enfant génial.il est le premier batteur à m'arracher une petite larme.je vous laisse ,le dîner,tout ça...Marc Johnson ,magnifique aussi
A vite

tonight

ce soir,je verrai Jarrett sous les étoiles,je vous raconte.

l'ouverture de la chasse

Juste un petit compte- rendu d'une des quêtes du moment:l'achat d'une guitare,envie qui se précise clairement.Une guitare folk,pour chanter ,peut-être aussi écrire quelques chansons.
C'est drôle ,les magasins de musique ,personnellement ,j'avais arrêté.J'en étais encore au chevelu badgé ,légèrement arrogant ,légèrement copain ,un peu grand frère ,un peu papa qui empoigne une basse fraichement arrivée de la lointaine Amérique et débite ampli à donf l'abécédaire du slap.Après ,on ne sait plus trop quoi jouer,les quelques phrases du jour ,les quelques groove assassins du moment,que faire.En général,la scène se terminait par "je vais réfléchir..."A quoi?,on n'a jamais vraiment su.
Depuis ,j'ai un peu grandi,je me procure mon matériel chez des gens discrets ,peu bruyants et compétents,ce qui par ailleurs,du fait de ces compétences ,me permet de les voir assez peu souvent,bien que je les affectionne.Donc ,de retour dans les rues anciennes de la capitale,en slalom entre les magasins (avec quelques "je vais réfléchir inévitable mais un acceuil moins intimidant.c'est sûr,pour essayer une guitare ,il faut bien jouer un petit quelque chose ,mais rien de grave .A l'époque ,j'avais sans doute secrètement envie que le chevelu se dise -y joue pas mal ,le p'tit gars là...
Et donc ,une guitare accoustique se livre au premier sourire,un accord et on sait à qui l'on s'adrese.Simplement,aprèsune dizaine d'essais express(une petite minute par guitare) ,c'est comme avec les parfums,tout se mélange un peu et les sens s'égarent...
voilà ,aujourd'hui ,je serais plutôt Martin,mais je ne sais pas trop laquelle encore ,j'ai appelé quelques amis à la rescousse,y'en a pas deux qui pensent pareil.it's a wonderful life.

Et pourtant........

les réponses,ou commments,comme ils sont appelés dans le jargon,c'est toujours à prendre,quoi qu'il y ait dedans,juste pour que cela représente de réaction,de cette fameuse opération ping pong internaute.Par exemple ,je viens de lire un "comment"sur la page intitulée "la honte en bleu".Intéressant:bien que je pense toujours ce que j'écrivis ce soir là ,je comprends et acquiesce(pas sur tout),sur un discours qui d'une certaine manière semble au premeir abord aller à l'inverse du mien.Pas d'autres brillant commentaires ,juste l'envie de dire que parler c'est bien parce que ça fait juste envisager autre chose et que parfois ,nous autres,êtres humains ,on l'oublie parfois,c'est dommage.

Que feriez-vous?

Il est 8h30 du matin,vous êtes dans un bureau devant un ordinateur ,votre train est à treize heures zero quelque chose,vous êtes levé depuis 7h04.A 7h36 ,vous avez jeté un regard vers la mer,qui malgré ces petits nuages du matin ,est belle et souveraine ,vous écririez quoi dans ce genre de situation?

La position on- off

Voilà donc ,c'est la position on-off,sur le plan de la musique,c'est à dire :un coup je bosse ,un coup je ne bosse pas.Voici ,à leur sommet,les activités du moment.1)recherche d'une guitare pour chanter du neil young et du bob dylan sur les toits des petits village.Une petite martin ou une taylor ,j'hésite,qu'en pensez-vous?(vous n'auriez-pas vous-même un petit truc d'occase qui conviendrait.2)établissement d'un budget pour l'album de david Linx dont je vous reparlerai,plein de belles chansons et de gens bien ,pour un beau label...Et puis un petit aller-retour cocasse pour Paris (connaissez?)pour le tournage d'un Paris T'aime,une série de court-métrage signés par d'impressionnants réalisateurs(les cohen,le godard,et tout plein d'autres ).Il s'agit de jouer de ma contrebasse à Pigalle de 22h à 4h du matin ,pendant que devant seront en mouvemement tout un tas de superstars,ça peut être amusant....je repars illico Voir le trio de Keith jarrett et peut-être receuillir quelques histoires d'oncle peacock à imprimer quelque part.Charlie et la chocolaterie ,beaucoup de charme ,il y a plein de choses que j'ai beaucoup aimées et plein d'autres que je n'ai pas beaucoup aimées ,mais c'est souvent comme cela que j'aime les choses que j'aime .Charlie,j'ai adoré,vraiment.Danny Elfmann,rayon musique,toujours inventif ,un peu de "procédé",j'ai cru remarquer.Mais bon ,si tout Hollywood était comme cela...

Ce Soir

Ce soir ,Al green chantait à l'olympia et moi je dinais d'une salade du béarn en terrasse et vous ?

La Honte En Bleu

Magnifique ,une bonne virée dans Paris aujourd'hui ;ça faisait longtemps, m'a permis d'observer un phénomène très intéressant.Des affiches bleues ,partout ,mais vraiment partout(Une campagne comme ça pour mon disque et je suis milliardaire) qui disent peu ou prou un truc dans le genre"Paris aimera toujours le sport,puis en caractères un peu plus petit,Merci à tous ceux qui nous ont soutenu dans notre candidature,et en plus petit encore un genre de Bravo à l'organisateur des jeux de 2012.
Franchement ,j'avais envie d'appeler tout le monde,ce que j'ai en partie fait d'ailleurs .je trouve cela drôle et assez pitoyable.quand on perd et qu'on rate le bel élan national ,comme on les aime tant depuis quelques années,adorer descendre dans la rue pour onze tappeurs de ballons(certainement magnifiques,personnellement je n'y comprends pas gran'chose et je n'en ai pas trop eu de nouvelles...aussi contre la guerre en irak(pas con...)Pour Florence Aubenas...En gros ,il semblerait que la france ait envie de descendre dans la rue ,ce qui n'est pas forcément en soit une mauvaise nouvelle,le seul problème étant juste de savoir pourquoi on se trouve là;et si on ne va pas l'oublier dès le lendemain de ce bel élan populaire...Tellement de gens se rendaient brusquement compte que c'était super sympatoche d'être français parce qu'une équipe de football appelée les bleus avaient gagné une coupe, ;sûr c'est vraiment chouette,un peu plus tard ,lorsqu'il a fallut se représenter et qu'ils se sont pris une joli casquette d'or ,on était un petit peu moins français ,même Francis lalanne dis-donc.Sauf que là ausii ,on a un peu paumé ,on est un peu obligé de sortir les pauvres affiches bleues de bon perdants .les espaces ont été reservés et je vois bien un responsable demander à un autre "qu'est-ce qu'on fait chef,du coup ,on sort les bleues,c'est pas de gaieté de coeur bien sûr,comme dans un asterix...faut pas oublier qu'on est des gaulois.

Ne pas se louper

la musique,c'est compliqué,truffé de phénomènes étranges liés à la perception ,la vie ,parait-il est comme cela aussi.Auriez-vous une loupe ?
j'ai fait ,tout à l'heure the loop experience.bien sûr ,il semble difficile de faire de la musique sans rentrer dans le détail.prenez ,par exemple ce live de Bowie que je suis en train d'écouter ,c'est assez chiadé finalement ,on sent qu'il y a eu un nombre conséquent de répétitions,pourtant,un peu partout ,il y a des pains(c'est comme cela qu'on appelle les erreurs chez les professionnels),les choeurs parfois sont bien faux, il y a joli nombre d'approximations rythmiques etc.Franchement ,si je ne vous parlais pas de ce problème particulier ce soir ,j'espère que mon esprit n'est pas assez pervers pour les entendre(avant d'entendre la musique dans son ensemble ).c'est un peu cela le problème :si l'on passe au contrôle technique de nos esprits travailleurs un bon nombre des chefs d'oeuvres de la musique,on verbalise assez vite...mais ,on rate un tas infini de plaisirs de petits moments d'élévation.Prenez Thom yorke ou Chet Baker ,ils chantent faux l'un et l'autre.Qui eût prédit à Tom waits ou Bob dylan une carrière de chanteurs?Gary peacock joue très faux ,Ron Carter joue très faux,même Menhuin a souvent joué faux,Tony williams accélère,hank mobley hésite ,Grant green aussi flotte ,tout cela avec une immense classe,je n'ai bien entendu pas pris ces exemples au hasard...
Donc ,tout à l'heure ,j'ai fait ,en studio ,pendant quelques heures,l'expérience de la loupe ;à savoir ,réecouter en regardant un écran d'ordinateur ,en sachant qu'il y a possibilité en quelques déplacement de souris de tout remettre d'équerre,et là c'est certain personne ne dira rien ,les juges de touches repartiront ravis,mais justement ,personne ne dira rien ,et cela on ne peut s'y risquer car la musique si l'on n'en dit rien est à peine de la musique.c'est un moment où la clairvoyance doit être à son sommet,qu'enlève -t-on pour y gagner quoi?
Même chose pour le travail du son ,les mixages etc.Pourquoi forcément employer des machines barbares aux noms effrayants du genre denoiser(et en plus c'est même pas français comme nom) pour enlever du souffle sur un wurlitzer qui par essence ,souffle.Preuve en est que certains synthétiseurs se donnent la peine d'ajouter du souffle sur des machines qui imitent ces instruments .Il ne s'agit surtout pas de choisir un camp ,une esthétique de manière obtue,genre tout analog,pas d'automation ,c'est de la merde,vive le vintage.moi ,tout à fait personnellement ,j'adore le vintage mais franchement ,si je dois faire un disque sur un ordinateur,je pense qu'avec quelques idées et un peu de souffle (dans l'autre sens du terme ),on pourra faire un peu de belle musique ...
Lorsque l'on joue,à fortiori, lorsque l'on produit des diques,on est confronté à cela ,très souvent ,lacher prise par rapport à son apprentissage ,ne pas vouloir à tout prix bien faire...La plupart du temps ,je me trouve ,en temps que réalisateur, à essayer de donner confiance en chacun sur le fait que les présumées erreurs,on y a droit parce que si on va vers quelque choses d'essntiel et de précieux,sans même le savoir ,on prend des risques et c'est souvent dans ce petit pays qu'est l'étincelle(encore une fois ,pas de règle bien sûr...Mais ,souvent ,accepter de chanter sans y être trop préparé...ça peut donner de très belles choses;dans la vie ,il faut s'y préparer,chaque jour ,d'une manière ou d'une autre mais lorsque l'on fabrique ,c'est là qu'il faut oublier.
Si vous saviez combien j'ai été touché lorsque david Linx a chanté devant un micro à 99,99 euros et un mini disc "what a wonderful world ",qui se retrouve sur notre nouveau disc De Chassy/Yvinec .Même chose pour Andy Bey ..l'un et l'autre y assènent sans même le réaliser une capacité à donner quelque chose à l'instant ,qui peut -être les révèlera un peu plus à eux-mêmes.Et à ce jeux-là ,tout le monde est gagnant.(je ne vous parle pas de tous ces chanteurs d'un instant qui ont soufflé des parcelles de rêve à notre micro.

Michael Brecker

Je pense à Michael Brecker et je suis triste .A l'heure qu'il est ,il est sans doute dans un lit ,probablement souffrant ,inquiet ,sa vie est en danger...Et je pense à cet homme qui même si ce n'est pas très fashion d'en dire du bien car pour beaucoup ,il appartient à un passé que l'on aime oublier ,oublier qu'avant de faire une musique pure ,noble et peut-être même subventionnée ,Les Brecker Brothers,Steps faisaient faire à certain le passage du rock au jazz(pas à moi pourtant),comme Jarrett faisait passer certain du classique au jazz .l'un et l'autre ont payé pour cela ,chacun à leur manière .Ils ont payé leur succès(on oublie souvent que si on paie parfois cher l'insuccès ,on passe souvent à la caisse lorsque l'on en a un peu .prenez Mehldau,Joshua Redman,Michael brecker et Miles ,tout simplement ;..L'image du jazz a la vie dure ,la dope,l'errance,la révolte ,la prison,l'instabilité,les bagarres...cela en fait rêver beaucoup ,c'est tellement exotique.On prête moins de crédit à un saxophoniste au look d'énarque qu'à un grand black qui fume les cigares de la note bleue.ça se calme ,remarquez ces temps -ci .On remarquera tout de même que jarrett est passé en peu de temps du statut de jazzman à glucose au génie absolu tellement inspiré qu'il est certainement depuis "facing you " et même avant ... ;bien sûr ,il a eu sa part d'errances et de piétinement mais qui ne l'a pas ?
Revenons à Michael brecker .je me souviens d'une sympathique réunion de l'académie Charles Cros dont je suis le membre étonné depuis qq années.On se demandait à qui on allait remettre le prix "in honorem",à l'école ,on disait le prix d'honneur ...Et ça gambergeait sec ,parce que la chose est prise très au sérieux ,ce qui est putôt rassurant,ces gens savent de quoi ils parlent ,croyez moi.Le nom de la magnifique Shirley Horn fut à plusieurs reprises évoqué,à très juste titre .Et voilà que je me lance ,un peu en free style à faire une apologie de Michael brecker ,à dire qu'il est très largement sous estimé par les médias jazz,sans doute parce qu'il n'a pas l'image d'un" seulement Jazzman ",parce qu'il a beaucoup pactisé avec la pop et parce que sa musique en est probablement encore empreinte ,d'une manière ou d'une autre ;Comment nier cependant que après Bird ,Coltrane ,le saxophoniste qui a fait école et qu'une génération entière a imité jusqu'à notre (sa?) propre overdose ,c'est lui et personne d'autre( .Aujourd'hui ,on entend beaucoup Lovano ,Chris Potter et mark Turner chez la nouvelle génération .).Bingo,on n'y avait pas pensé ,moi-même ,cela m'est venu un peu par hasard mais M.B eut donc cette année là le prix in honorem de l'académie charles Cros et étrangement ,ce n'est pas la distinction la plus correcte ,parce que Brecker ,ce n'est pas ce qui se fait de plus jazz tout de même !!!On pourrait en parler longtemps du concept du "plus jazz"
Bref ,deux ou trois choses que je sais de lui(et de moi).En 1985-6-4???au new morning ,steps ahead .Premier morceau" Pools " Brecker fait un très court solo sur la première section et laisse la place à Gomez et les autres qq minutes plus tard ,retour de M.B sur un solo conclusif totalement renversant,c'est bien simple ;tout le new morning criait son enthousiasme et moi ,sur ma petite chaise ,je luttais littéralement contre un évanouissement menaçant ,comme les filles devant les Beatles ,Marvin ou Elvis .voilà qu'on eut sur moi ces chapelets de notes qui montaient je ne sais où ,je ne les ai jamais revues depuis .cela ,je ne l'oublierai jamais et même si aujourd'hui ,je ne l'écoute pas chaque semaine.je n'oublierai jamais celui qui m'a donné un plaisir aussi intense ,que mes goûts évoluent ou non n'y ont rien changé Michael brecker est immense.et je vous dis cela en écoutant frank Wess,Phil woods et Slide hampton sur le nouveau disque de Bill charlap qui sort un de ces quatres chez Blue note .
Autre chose ;Brecker,je le connais ,un peu ,pas mal ,ce n'est pas un ami intime bien sûr mais on se donne des nouvelles par mail et par telephone parfois .Je l'ai rencontré lors d'une interview dans une salle de réunion chez Universal,le genre de truc qui ne laisse pas espérer un moment rare...pourtant ,ce jour-là ,M.B,m'a posé autant de questions que je ne lui en ai posé -et pour quel raison je n'ai pas la télé ,qu'est-ce que je pense de la musique d'untel...ll s'est confié avec une impressionante humulité sur ses conceptions du tempo et la difficulté parfois rencontrée à passer d'un monde rythmique à un autre ,d'une séance pour Paul Simon à la cymbale d'Elvin.A la fin de cet entretien ,je lui avais timidement remis "recycling the future que j'avais fraîchement terminé et dont j'ignorais totalement le parcours à suivre...quelques semaines plus tard ,il m'avait envoyé un mot précis ,élégament formulé commentant ma musique avec attention ...
Quelques temps après ,je l'ai retrouvé à Montreal ,où il était en résidence durant une semaine dans le cadre de ce très beau festival.Et là ,à nouveau ,chaque soir ,des discussions sur la musique et sur d'autres choses,avec beaucoup de pudeur et de délicatesse ,de l'écoute surtout ,c'est rare,pas de claques dans le dos mais bien plus que cela ...

What you see is what you get?

Lu dans les embouteillages (eh oui ,once again)
La maman du petit Michel Houellebecq ,auteur de rédactions,nous annonce qu'elle n'est pas morte comme l'avait gentiment annoncé son fiston .Elle invoque le complexe d'Oreste (se plaindre et se faire plaindre pour exister).
What da fuck is that ?
Qui dit quoi?qui ment ?qui vend(vent?)des livres?Le petit Michel étendrait-il plus encore le domaine de la lutte ?
commment voulez -vous qu'on ait envie d'aller voter,de croire à un seul mot de ce qui passe par les caneaux si souvent malodorants de la télévision ,des journaux,de la radio.Toutes ces histoires pour oublier la nôtre sans doute...
En tous cas ,une chose est sûre ,le petit Michel et sa maman ont devant(et derrière) eux quelques sérieux points de désaccord existentiel.

L'interactivité

qu'est ce que l'interactivité exactement ,le programme de la journée d'un employé de france inter?cela peut être aussi ,par exemple cette soirée ragalet organisée avec les élans nécessaires par sebastien Martel dans l'objectif premier d'offrir .Des découvertes ,des galettes ,du bon vin et des petits extraits de musique sans beaucoup de prétention dans la forme mais avec beaucoup d'intention dans le fond ,comme Chocolate Genius,en costard noir lorsqu'il chante le sexe et tout plein d'autres choses ;un quatre juillet de celestes clochards .Linteractivité ,c'est probablement aussi ce qui m'a fait supporter de passer 2h30 sur l'autoroute ,A 86(retenez bien ce nom ,tout pourri ,plein de travaux de camions ,de tunnels ,tout pourri...)pour aller chez mon camarade De Chassy pour faire de la musique ,juste comme ça ,essayer des choses,boire le café dans le jardin en butinant des groseilles .L'interactivitée ,c'est peut-être aussi de voir se pointer l'élégant jean Louis wiart ,un monsieur de grande classe qui a produit "wonderful World",notre projet farfelu,de corriger des textes,de manger des tomates avec mozarella,huiles d'olives et divers raffinement ,d'être rejoint par mon ami Thomas Curbillon,pour parler de livres ,de traducteurs ,du général De Gaulle et de jacques Tati.l'interractivitté ,c'est peut -être encore de descendre à 22h30 dans la pièce de musique jouer quelques chansons avant de reprendre une autre route que l'A 86(qui je le rappelle ne vaut pas grand'chose.L'imteractiviteé ,c'est aussi de savoir qui est là,ce qu'ils disent ,ce qu'ils pensent ,ce qu'ils entendent ,ce qu'ils craignent,ce qu'ils voient ,ce qu'ils dessinent.Eux c'est toi ,allez -y ,c'est fait pour ça.Faut qu'ça brasse...des idées, des paroles des silences, des doutes ,des colères, des histoires ,des mensonges ,mais aussi la vérité ,toute la vérité ,légers ,lourd ,dorée ,en toc ou de platine ...
Go!
Écrire sans penser,c'est le luxe,ne pas se l'offrir serait pêché.

NO News

On est absolument sans nouvelle aucune du blog aujourd'hui.

...And never be found

Doug Richmond a écrit un livre ,en 1986 qui s'intitule "how to disappear completely and nver be found"
Le sujet :comment organiser sa propre disparition,se créer une nouvelle identité trouver du travail,créer un compte en banque et même organiser un "pseudocide"-ce qui en franc gaulois revient à faire croire à tout le monde que vous êtes complètement mort ,alors qu'en fait ,vous ne l'êtes pas du tout.Vous pourriez même bien être en train de descendre des pina colada(s) dans un environnement stimulant ou de faire fortune dans l'import -export de bidies,voire d'écrire une thèse sur le dossier judiciaire de jacques Chirac ou sur les trésors de générosité et d'ouverture que dissimule george Bush;il y a tant à faire .Donc ,on écrit des livres sur le sujet.Moi ,personnellement ,j'aimerais beaucoup rencontrer des individus qui ont songé ,cherché même à disparaître.Si vous avez disparu ,merci de me contacter,il serait bien urbain de votre part.
Donc ,il y a des gens pour écrire ,mais également des acheteurs et cela ,je dois avouer séance tenante que j'en fais partie .Ais-je songé à disparaitre :non,mais faudrait pas trop me chauffer tout de même.je n'ai pas songé à disparaître mais je me suis vraiment intéressé à l'idée que l'on puisse y penser,que l'on puisse aller jusqu'à acheter un manuel pour réellement s'évanouir dans la nature ...
Moi ,cela m'a pris vers 23h15,il y a peut-être cinq ans,je marchais dans la rue à new york ,j'entre chez Barnes&Nobles(ça fait un peu fabriquant d'armes pour western mais c'est juste une librairie) et me voilà parti à poser des questions sur la disparition,tout ça ,les gens qui s'organisent,est-ce que vous n'auriez pas un petit bouquin sur la question ,juste pour ma petite curiosité,personnellement ,il est hors de question que je disparaisse ...mais bon ,on se renseigne voyez -vous ,on est curieux ,voilà tout.Je tombe sur un gars trop normal pour être honnête,et bingo,il est habillé on ne peut plus classique mais il a une grosse chaîne ,mais vraiment grosse,autour du coup ,le genre de petit détail qui peut créer des tensions.Et ,je vous passe les détails car il est tard mais ,ce gars -là m'observe d'étrange façon ,comme s'il essayait de me regarder sans être vu.Étant face à face à une distance d'un mêtre quinze,ce n'était bien entendu pas chose facile et avec la brusquerie des timides,il se dévoile "are you an actor? -no ,no ,je vous assure I am not an actor at all ,même pas en amateur -yes you are,insiste le bougre tout en balancement de chaîne,and I know who you are... .Pour un peu ,j'aurais avoué,mais il me reste un peu de morale tout de même,je ne peux trahir ma corporation.cet homme inquiétant ne lachait pas l'affaire ,il m'avais pris pour Je ne sais qui de très connu qui voulait donc disparaître,tenait le scoop en question et le maintiendrait jusqu'au boût,dusse-il employer sa chaîne de douze hectaux.
Voilà ,pas toujours facile de disparaître ,ou finalement si ,puisque étant un autre ,j'avais déjà disparu,avant même d'avoir franchi les caisses armé de ce livre posé aujourd'hui à ma droite (sans intention particulière ,il a ressurgi d'un petit coin de mon appartement.)
"Docteur,à chaque fois que je dis abracadabra ,les gens autour de moi disparaissent...Docteur?...

Une nuit sous la tonnelle

En promenade dans la france ,côté Sud est,à deux heures trente du matin ,un village calme ,plein des belles odeurs de l'été la nuit(il avait oublié de dire qu'un village aussi ,c'est beau la nuit...),déambulation tranquille ,tomber sur les frères Belmondo au grand complet,quelle drôle d'aventure...qui se poursuit chez Papa ,le flutiste et maman ,qui doit bien jouer d'un petit instrument tout de même(le petit fils,lui joue Hendrix sur sa stratocaster à l'heure où ses collègues de bureau ont depuis longtemps le groin sur l'oreiller.)Et ,ça goûte les alcools de famille et ça refait le monde ,on retapisse,redessine un peu le ciel de Paris qui parfois est gris .Et l'on s'accorde à dire que ce qui compte ,ce sont les idées et l'énergie déployée à les réaliser;ne pas attendre ,ni les encouragements,ni les récompenses,ni les subventions ou autres assedic.Fabriquer de la matière ,avec des grains de poussière et des idées qui rassemblent,ausssi simple ?Croyez vous que ce soit si simple de se faire confiance ,de prendre le risque de ne trouver personne pour suivre quelque idée saugrenue.Mais au fond ,on en est tous un peu là,et lorsque le bateau prend l'eau ,comme on se plait à nous le répéter ,il faut juste nager dans la bonne direction ,peut-être qu'un jour on y croisera des dauphins ;cette nuit là ,ils n'étaient pas loin...

Petite errance

Que faire ,lorsqu'on est censé récupérer,ranger ,laver,peindre,lessivé et que l'on ne sait par quel bout commencer,vous connaissez ce genre de phénomène?
A travailler sur des projets qui nous intéressent,on est focalisé sur une réalité qui est assez loin de celle qui concerne le loyer,l'entretien des véhicules à moteur et autres...
Il faut donc un peu reconnecter tout cela ,le mieux serait d'avoir une prise multiple qui fonctionne de façon constante.
Donc ,depuis ce matin ,je rangeouille,à droite ,à gauche,réunit mes disques de Donnie Hattaway et d'Aretha franklin.
Je viens de me réecouter "comes a time " de Neil Young,un album que je m'étais offert à sa sortie ,en beau vinyl,en prix vert moins 20 pour cent.En fait ,maintenant ,je me souviens ,je devais l'offrir à mon correspondant américain ...et finalement,j'avais craqué,je le confesse ,j'avais délicatement fait sauter le blister et avait posé cela sur une platine branchée sur un ampli basse novanex et c'est parti.Quelques jours plus tard,je suis donc dans cette phase étrange d'activité lente et je revois quelques moments ,quelques couleurs,me souvient de toutes les chansons,entend des détails qui m'avaient échappé et surtout mesure le côté totalement intemporel et inusable de l'émotion provoquée par ceux qui parlent vrai,et vont jusqu'au bout de leurs histoires ,comme Wayne shorter,Raymond Carver,Bob dylan,Charlie parker,Stevieet une bonne pincée d'autres .
Je réalise que c'était il y a vingt sept ans ,j'avais quinze ans ,j'ai toujours ces quinze ans là;j'en ai quelques autres aussi.
Si les hommes politiques chantaient comme Neil young ,jaurais envie de les croire,je serais aux urnes à huit heures du matin avec des bouquets de fleurs et des sourires .Si les présentateurs de télé ,les réalisateurs de documentaires et les rédacteurs des news chantaient comme Neil Young ,je rachèterais à ce black de Belleville la télévision que je lui offerte dans la rue, il y a quelques années car je ne voulais plus de ce poison entre mes murs.
Il y plein de gens aujourd'hui autour de vous ,dans la rue ,dans des magasins ,sur des affiches,sur la toile, qui chantent comme Neil Young ,regardez les ,chérissez les ,ils sont précieux.ils disent juste leur petit bout de vérité,sans trop y penser,comme ils respirent.Et ils respirent...